Leïla Slimani

Le parfum des fleurs la nuit

Comme un écrivain qui pense que « toute audace véritable vient de l’intérieur », Leïla Slimani n’aime pas sortir de chez elle, et préfère la solitude à la distraction. Pourquoi alors accepter cette proposition d’une nuit blanche à la Pointe de la Douane, à Venise, dans des collections d’art qui ne lui parlent guère ? Autour de cette «impossibilité» d’un livre, avec un art subtil de digresser, Leïla Slimani nous parle d’elle, de l’enfermement, du mouvement, du voyage, de l’intimité, de l’identité, de l’entre-deux, entre Orient et Occident, où elle navigue et chaloupe, comme Venise à la Pointe de la Douane, comme la cité sur pilotis vouée à la destruction et à la beauté s’enrichissant et empruntant, silencieuse et raconteuse à la fois. Une confession discrète, pudique, qui n’appuie jamais, légère, grave, toujours à sa juste place : « Écrire, c’est jouer avec le silence, c’est dire, de manière détournée, des secrets indicibles dans la vie réelle. » (4e de couverture)