Maya Cousineau Mollen

Enfants du lichen

Tu es née enfant de la toundra.

Moi je suis un pont fragile.

Tu parles au territoire, aux quatre vents.

Ce langage aux sonorités lointaines.

Ton visage ciselé de rides séculaires.

Raconte une légende de survivance.

Dans ce recueil, la voix de la poète se fond dans la mémoire du territoire, de la culture, de ses racines, la mémoire du corps intime autant que celle, atrophiée, de l’Histoire. La première partie, Enfants du lichen, souligne avec tendresse et désir de guérison l’urgence de ne pas fermer les yeux sur les disparitions d’enfants et de femmes, sur l’exclusion, les dépossessions et le mépris. Avec la seconde, Une balle en réserve, la colère reprend ses droits. Ces deux volets indissociables font appel au devoir de mémoire.  (4e de couverture)