Gouzel Iakhina

Convoi pour Samarcande

Au commencement des années 1920, la famine fait rage dans la région de la Volga. Le gouvernement soviétique met alors sur pied des convois d’évacuation pour sauver les enfants. C’est l’un de ces trains que l’officier de l’Armée rouge Deïev prend en charge, avec à son bord cinq cents enfants, qu’il doit acheminer de Kazan, la capitale du Tatarstan, à Samarcande. Pour atteindre le Turkestan épargné par la famine, il faut faire un voyage de quatre mille kilomètres à travers les forêts de la Volga, les steppes de l’Oural, puis les déserts d’Asie centrale.

Au cours de ce périple, Deïev et ses petits passagers rencontrent des femmes et des hommes qui les aident et les nourrissent – héros du quotidien, bandits ou fonctionnaires au double visage. Avec la commissaire Blanche et l’infirmier Boug, il tente de protéger les enfants non seulement de la faim, de la soif et du choléra, mais aussi de la peur. Deïev devra faire face aux fantômes de son passé et à la cruauté de son pays, pour lequel la vie humaine a si peu de valeur. Par son courage et sa bonté, cet homme sauve des centaines de vies ; en s’élevant contre les crimes de l’État soviétique, il montre un chemin possible vers la rédemption.

(4e de couverture)