Vertige de la dépendance

Notre société libérale est hantée par la dépendance, la dette, perçues comme des faiblesses et comme des menaces déstabilisant l’idéal individualiste. Après avoir longtemps travaillé sur la dette, Nathalie Sarthou-Lajus propose un regard philosophique sur la dépendance et sa variante pathologique, l’addiction. A partir de la notion platonicienne de pharmakon, tout à la fois poison et médicament, elle distingue les dépendances toxiques qui ligotent et les dépendances fructueuses qui relient. Rappelant que l’endettement est un fondement de La condition humaine, elle propose de sortir de l’alternative trop simpliste entre liberté et aliénation pour développer une notion féconde de dépendance heureuse. (4e de couverture)