La fille d’elle-même

Dans un village à la lisière d’une forêt de conifères, une petite fille se sent différente ; tout le monde croit qu’elle est un garçon. Souliers toujours trop petits, coupe champignon, elle se fait traiter de fille manquée, fume des cigarettes pour ne plus grandir et traîne pendant toute son adolescence un garçon mort dans son portefeuille, jusqu’à ce qu’elle se donne naissance en quittant la terre à l’origine de sa tristesse.

Épopée identitaire, quête tant amoureuse que sociale, La fille d’elle-même s’insère dans la littérature de la transidentité, une lignée qui va des Métamorphoses d’Ovide à Orlando de Virginia Woolf, mais offre ici, pour la première fois, le paysage québécois avec son fleuve salé qui avale le mal et la douleur des filles rêvant de mettre le feu. (SQTD)